Fine Alpine Art
Chroniques d'Ascension

Ascension du Rimpfischhorn Trésor caché du Valais

Ecrit par Thomas Crauwels
Vallée de Zermatt Suisse Valais - Rimpfischhorn

Juin 2023. Je m’apprête à réaliser l’ascension du Rimpfischhorn. La montagne culmine à 4199 mètres d’altitude entre les vallées de Saas Fee et de Zermatt, dans les Alpes valaisannes. Je me lance dans l’aventure sans vraiment savoir où elle va me mener. Quel est donc ce colosse si imposant et pourtant si peu connu ? J’apprends que son nom lui vient de la forme unique de son arête nord. Hérissée de dents sombres, elle est née d’une ancienne coulée de lave surgie de l’océan il y a plusieurs millions d’années. Incroyable force de la nature ! Trésor caché du Valais. Telle une dent de mammouth prête à déchirer le ciel, les plis de ses rochers nous révèlent la richesse de son histoire.

Mon périple commence au fond de la vallée de Täschalp, sauvage et méconnue. Autrefois recouverte de gigantesques glaciers, elle expose aujourd’hui ses moraines comme autant de vestiges de ce lointain passé. Je suis accompagné par mon guide, Johann Filliez, ainsi que par mon ami Alexis et son guide Antoine. La traversée s’annonce sous le signe du partage. Puiser son énergie dans le regard de l’autre, chercher à se dépasser aux côtés de personnes qui nous sont chères. Quelle expérience inoubliable !

Du Cervin au Rimpfischhorn | Surprenantes Alpes valaisannes

La veille, je me trouve sur les pentes du Cervin, heureux de faire une donation de plusieurs de mes œuvres à la cabane du Hörnli. L’installation de mes photographies dure plus longtemps que prévu. Impossible alors d’arriver tôt à la Täschhütte pour pouvoir m’y reposer calmement avant l’ascension du lendemain. J’appelle Johann pour savoir à quelle heure nous devons nous lever. Et là, surprise, il me répond d’un ton très naturel : « À 2 h 30. » « Tu rigoles ? » « Non, non, c’est vrai ! » Une chose est sûre : la nuit promet d’être courte ! Un peu déboussolé, je presse le pas pour arriver vers 20 heures au refuge, à 2701 mètres d’altitude.

À l’approche de la cabane, la montagne m’offre un magnifique camaïeu de couleurs, du vert de la vallée au blanc des hauts sommets. Le Rimpfischhorn semble si proche malgré la distance. Impatient de le gravir, je reprends confiance en moi. Notre objectif était de traverser son arête nord pour rejoindre sa cime. Mais nous suivrons finalement les conseils avisés de Renata, la gardienne de la Täschhütte. Atteindre le sommet pour ensuite parcourir son arête. Elle nous promet qu’ainsi le paysage nous révélera toute sa splendeur. Et que l’ascension du Grand Gendarme, qui se dresse vaillant au bout de l’arête, constituera l’apothéose d’un voyage mémorable.

 À l’approche du Rimpfischhorn | De la Täschhütte aux abords du sommet

Jour J. Le réveil sonne à 2 heures du matin. Encore dans le brouillard, je déjeune et je m’équipe. Une longue journée nous attend. Nous quittons la Täschhütte à 3 heures. Il fait encore nuit et la montagne dort. Nous marchons en silence jusqu’à l’Alphubelgletscher. Je suis bouleversé de constater à quel point ce magnifique glacier a régressé en seulement quelques années. Après une montée régulière, il nous faut tout à coup redescendre sur 130 mètres de dénivelé. Plongés dans l’obscurité, cela nous paraît impossible. Concentrés sur nos pas, nous parvenons toutefois à franchir cette étape. Puis, à 4 h 45, nous prenons pied sur le Mellichgletscher, voie royale pour atteindre le col du Rimpfischhorn. Le halo de nos lampes frontales éclaire sa glace somptueuse tandis que le ciel commence à pâlir à l’horizon. Aux premières lueurs du jour, le Rimpfischhorn surgit soudain face à nous. Montagne gigantesque, comme un havre de paix vient à bout de l’obscurité.

Nous marchons d’un pas rapide. De longues heures d’approche nous séparent du sommet. La haute montagne se mérite. Elle exige de l’homme qu’il déploie toutes ses forces et se pare de courage pour avoir une chance de l’atteindre enfin. Des heures de solitude où l’on dialogue avec soi-même. Des heures de marche où l’on fait le point sur sa vie et son rapport au monde. Où notre esprit divague d’images positives en pensées plus sombres. Dualité des sensations à l’image de ce qu’est la montagne, étincelante et obscure, accueillante et implacable. Mon esprit oscille entre la créativité que les sommets m’inspirent et le renoncement que la douleur encourage. Le corps las et les muscles en souffrance, je me demande pourquoi je suis là. Pourquoi cette quête si éprouvante alors que ma famille m’attend en bas ? Pourquoi ce besoin irrépressible de rendre hommage à la montagne, par mon regard et mes photographies, de lui consacrer mon art et ma vie malgré les obstacles et les déchirures ?

Il me faut réagir. Réussir à canaliser mes pensées, à rester concentré sur mes pas, à me focaliser sur mon objectif. Car au fond de moi, je sais pourquoi je suis là. Et cette nécessité qui brûle au fond de moi, ce lien viscéral qui m’unit à la nature, ce besoin de transmettre la beauté des montagnes à travers la photographie d’art, me porte et donne un sens à ma vie. Ces moments d’approche aux abords des sommets sont un moyen de se découvrir, de prendre conscience de ses valeurs et de ses priorités. Pour redescendre ensuite plus grand et meilleur qu’avant. Et, au-delà d’une renaissance, l’ascension des sommets alpins reste avant tout un moment d’intense plaisir et de partage.

Ascension du Rimpfischhorn | À 4199 mètres d’altitude

Derrière nous, les sommets s’enchaînent à l’horizon. Nous quittons peu à peu le monde d’en bas pour rejoindre le royaume des cieux. Face à nous, les crêtes du Rimpfischhorn semblent accueillantes. Illusion des hauteurs. Sur notre chemin, le glacier nous dévoile ses crevasses. Accumulation de glace sur plusieurs milliers d’années. Quel spectacle magnifique et émouvant ! Après plusieurs heures d’approche, nous arrivons enfin au petit col du Rimpfischsattel. Heureux du chemin parcouru et impatients de commencer notre traversée. Après une courte pause, nous décidons d’attaquer l’ascension du sommet. Il est 7 h 15, le ciel est dégagé. Nous grimpons sur 200 mètres de dénivelé. Autour de nous, le paysage est splendide. Dans notre dos, le massif du mont Rose étincelle au soleil. J’aperçois même le Cervin. Les pentes enneigées sont parfois raides, atteignant alors les 45 degrés. Après avoir passé 4 heures à marcher, nous profitons de ce moment de grimpe. J’aime monter au rythme des rochers. On avance, on s’arrête, on prend une pause. L’esprit d’équipe est plus présent qu’à l’approche, et l’expérience plus vivifiante.

Plus nous prenons de la hauteur, plus l’horizon nous révèle de fabuleux reliefs. Jusqu’à cet instant magique où l’on atteint enfin la cime du Rimpfischhorn. À plus de 4000 mètres d’altitude, nous reprenons notre souffle. Heureux d’avoir réalisé cette ascension ensemble. Tout là-haut, la vue est imprenable sur les Alpes suisses. De la Couronne impériale de Zinal jusqu’au mont Blanc, en passant par le Grand Combin : la montagne nous offre un panorama exceptionnel sur le Valais. Mon regard se pose aussi sur le Strahlhorn qui s’élève à proximité. Sa neige douce et veloutée se fond avec le blanc laiteux du ciel. Ses lignes sont pures et ses fissures magnifiques. Comme un coin de paradis perdu aux confins de nos songes.

L’arête nord du Rimpfischhorn | Trésor caché du Valais

Après quelques instants de repos, l’heure est venue de partir à l’assaut de l’arête nord du Rimpfischhorn. Mais en l’apercevant ainsi, sa traversée, qui nous semblait d’en bas plutôt bon enfant, nous apparaît soudain comme une course bien austère. Sa roche noire apparente est parfois recouverte de plaques de neige, alors qu’elle se parcourt normalement quand le rocher est sec. Aucune trace n’est visible pour nous indiquer le chemin. Devant cette arête si peu accueillante, je suis pris de doutes. Est-ce bien raisonnable de s’y aventurer ? Ne vaudrait-il pas mieux faire demi-tour ? L’air inquiet, je regarde Johann. Mais, pour lui, l’affaire est entendue. La traversée est réalisable, alors nous y allons. C’est là que je m’aperçois à quel point la présence d’un guide de haute montagne est précieuse. Seul avec un ami, j’aurais hésité et sans doute reculé. Mais Johann m’aide à me dépasser. Avec lui, le doute laisse place à l’action, en toute sécurité.

Vers 8 heures, nous quittons le sommet du Rimpfischhorn pour un voyage impressionnant le long de son arête. L’aventure commence en rappel. Lorsque mes pieds touchent à nouveau terre, je pars avec Johann en cordée de tête, tandis qu’Alexis et Antoine nous suivent. Nous traversons un à un les gendarmes qui ponctuent la montagne. D’apparence sombre et rigoureuse, cette course se révèle grandiose et sauvage. Illuminée par le soleil, l’arête change de visage. Quelle aventure palpitante ! Imaginez-vous : être les premiers à fouler la roche de cette arête reculée, sans qu’aucun repère ne nous indique la voie à suivre. Découvrir seuls les passages qui nous permettent d’avancer et faire la trace pour les cordées à venir.

L’ascension du grand gendarme | Couronnement de notre traversée

Quand, tout à coup, vient le moment que l’on attendait tous. Couronnement de l’ascension du Rimpfischhorn : la traversée du Grand Gendarme. Ce rocher compact et imposant culmine à 4107 mètres d’altitude et s’escalade en trois longueurs. À chaque étape, Johann grimpe avant de m’assurer et de me faire monter. Après plus de 7 heures d’expédition, nos jambes sont lourdes et la fatigue nous gagne. Face à ce passage clé, le plus difficile à franchir, nous devons rassembler notre énergie et nous recentrer sur notre objectif. Ôtant nos crampons, nous nous imprégnons de l’atmosphère de la montagne, des nouvelles sensations de nos pieds sur les rochers. Puis, il est temps de nous lancer.

Johann nous ouvre la voie. Et mes pensées rendent une nouvelle fois hommage aux guides de haute montagne sans lesquels nous ne pourrions réaliser nos rêves d’alpinisme. Puis, c’est à mon tour de grimper. L’expérience est vertigineuse et me met mal à l’aise. La difficulté technique de ce segment d’escalade n’est pas trop élevée pour moi, mais être suspendu à un baudrier à cette hauteur est contre nature. L’être humain n’a pas été conçu pour réaliser ce genre d’exploit. Mon cœur m’incite à me dépasser alors que mon instinct primaire freine des quatre fers. Mais, à cet instant, je n’ai d’autre choix que d’avancer.

Arrivés au sommet de cet ultime gendarme, nous découvrons l’ensemble de la traversée que nous venons de réaliser. Le Rimpfischhorn en majesté, couronné de tous ses gendarmes au cœur d’un magnifique paysage glaciaire. Quel incroyable périple ! Des souvenirs plein la tête et le regard ébloui par tant de beauté, nous redescendons la pente de neige qui nous mène à l’Allalinpass. Conscients que les difficultés sont derrière nous, nous devons rester concentrés pour ne pas glisser. Car, en montagne, un moment d’inattention peut devenir fatal. Nous atteignons le col peu après 12 h et franchissons la porte du refuge à 14 h 20. Plus de 12 heures d’une odyssée sensationnelle. 1900 mètres de dénivelé positif et négatif. En nous retournant une dernière fois, nous aurions bien aimé revoir la montagne, mais elle s’est éclipsée sous les nuages. Tournant ainsi la page de notre traversée.
En réalisant cette ascension du Rimpfischhorn, je me suis dépassé, physiquement et psychologiquement. Réacclimaté aux sensations alpines, je me sens prêt à poursuivre de nouvelles aventures. Avec un objectif en tête : gravir les 82 sommets de plus de 4000 mètres qui se dressent dans les Alpes. Ce soir, je savoure ma 37e victoire. Des rêves plein le cœur, je m’endors au refuge pour repartir dès le lendemain à la conquête de l’Allalinhorn et de son arête sud.

Ces articles pourraient vous plaire

Le soleil perce les nuages au-dessus de l'arête Aletschhorn
Chroniques d'Ascension

Traversée de l’Aletschhorn Dans les Alpes bernoises

Juin 2024. Je m’apprête à rejoindre le sommet de l’Aletschhorn. Mère de l’Aletschgletscher, le plus grand glacier d’Europe, cette montagne titanesque trône seule au cœur des neiges éternelles. Cette traversée de l’Aletschhorn, j’y pense depuis si longtemps. Mais aujourd’hui, l’heure est venue de me rendre dans les Alpes bernoises pour faire enfin de ce rêve une réalité. Traversée de l’Aletschhorn : Prélude d’un voyage dans les Alpes bernoises Tout commence il y a plusieurs années par un appel de Vivian Bruchez. Il vient de réaliser la traversée de l’Aletschhorn d’ouest en est et désire illustrer son expédition par l’une de ...
Lire l'article
Chroniques d'Ascension

Ascension à ski du Grosses Grünhorn Expédition à plus de 4000 m dans les Alpes bernoises

11 mai 2024. Dernière étape de notre expédition à plus de 4000 mètres dans les Alpes bernoises. Accompagné de mon guide Johann Filliez, j’ai déjà gravi au cours des jours précédents les Grosses et Hinteres Fiescherhorn ainsi que le Finsteraarhorn. Nous nous apprêtons aujourd’hui à réaliser l’ascension à ski du Grosses Grünhorn, montagne discrète et pourtant magnifique que je suis impatient de découvrir. Au sommet des Alpes bernoises : une nuit à la Konkordiahütte La nuit a été courte dans la Konkordiahütte. Le refuge est authentique et nous accueille dans de vastes dortoirs. Au sol, les matelas accolés se succèdent. ...
Lire l'article
Photo panoramique du Finsteraarhorn et du Agassizhorn. Le sommet du Finsteraarhorn sort de la mer de nuages après une temps de neige.
Chroniques d'Ascension

Ascension à ski du Finsteraarhorn Expédition à plus de 4000 m dans les Alpes bernoises

10 mai 2024. Deuxième étape d’une aventure exceptionnelle à la rencontre des plus hauts sommets des Alpes bernoises. Hier, j’ai gravi les Grosses et Hinteres-Fiescherhorn aux côtés de mon guide, Johann Filliez. À la conquête des hauteurs, nous nous apprêtons aujourd’hui à réaliser l’ascension à ski du Finsteraarhorn. Dominant les montagnes alentour, il culmine à 4274 mètres d’altitude aux confins des Alpes valaisannes et du canton de Berne. J’ai tant de fois photographié cette pyramide gigantesque. Tant de fois sa beauté m’a transpercé le cœur. Quel bonheur alors de pouvoir enfin glisser sur ses flancs, escalader ses crêtes et rejoindre ...
Lire l'article
Chroniques d'Ascension

Ascension à ski des Grosses et Hinterer-Fiescherhorn Expédition à plus de 4000 m dans les Alpes bernoises – étape 1

En ce printemps 2024, les vents furieux ne cèdent rien à la haute montagne. Ils la recouvrent de nuit comme de jour d’une neige épaisse et inconstante, balayant d’un revers nos rêves de conquête. Jusqu’à cette aube du 8 mai où la trêve s’annonce. Une embellie fugace mais tant espérée. Alors, je saisis ma chance, je pars à l’aventure. Aux côtés de mon guide Johann Filliez, je me mets en route vers les plus hauts sommets des Alpes bernoises. À la rencontre des Grosses et Hinterer-Fiescherhorn, du Finsteraarhorn et du Grosses-Grünhorn, à plus de 4000 mètres d’altitude. Ascension à ski ...
Lire l'article
Alpiniste évoluant en direction de la barre des écrins, douce lumière matinale sur les montagnes
Chroniques d'Ascension

Ascension de la Barre des Écrins et du Dôme de neige

Sentez-vous flotter dans l’air ce parfum enivrant des grandes aventures ? En cette fin avril, le printemps renaît et les montagnes s’ouvrent de nouveau à la vie. Leur appel se fait plus pressant et je rêve d’arpenter de nouveau leurs flancs vertigineux. Cette fois, le Valais laisse place au massif des Écrins, sauvage et reculé. Cette fois, je m’apprête à réaliser l’ascension de la Barre des Écrins et du Dôme de neige. À plus de 4000 mètres d’altitude, cette traversée marque l’heure de nos retrouvailles. Le début d’une saison alpine que je rêve des plus belles et des plus audacieuses. La ...
Lire l'article
photo panoramique dents du midi - mont blanc
Chroniques d'Ascension

Traversée de la Tour Sallière au Mont Ruan Échappée alpine

1er septembre 2023. La fin de l’été approche et je sens que la montagne m’appelle. Une nouvelle aventure m’attend sur les hauteurs du Valais. Avant que le vent tourne, apportant avec lui les premières neiges de l’automne. Accompagné de mon guide, Johann Filliez, je décide de me rendre aux confins des Alpes suisses, dans le massif du Haut-Giffre, pour effectuer la traversée de la Tour Sallière au Mont Ruan. Un voyage en dehors du temps sur les cimes qui surplombent le lac d’Émosson, au sommet de ces géants de roche oubliés du monde. Là où aucun sentier n’aiguille nos pas, ...
Lire l'article
Chroniques d'Ascension

Le Spaghetti Tour Découverte du Versant Italien du Mont Rose

Juin 2023. Un jour nouveau se lève au sommet du mont Rose. En ce début de saison, j’ai décidé de gravir le massif par l’Italie. Arpenter ces montagnes que j’admire depuis tant d’années est l’occasion de réacclimater mon corps aux sensations alpines. Car mes projets sont nombreux pour les mois à venir. Accompagné de mon guide, Johann Filliez, je me lance à la conquête de 7 géants de plus de 4000 mètres d’altitude en seulement deux jours. Relevant ainsi le défi de parcourir une partie du célèbre Spaghetti Tour, qui traverse les plus beaux sommets du mont Rose par leur ...
Lire l'article
dents du midi - photo montagne avec la neige
Chroniques d'Ascension

La Haute Cime des Dents du Midi Par l’Arête de Sélaire

Juillet 2023. Je m’apprête à retrouver les Dents du Midi, massif emblématique des Alpes valaisannes. Il y a 9 ans déjà, je m’étais rendu par la voie normale sur la Haute Cime, à 3257 mètres d’altitude. Après avoir bivouaqué toute la nuit à son sommet, je me souviens d’avoir admiré le soleil se lever sur l’un des plus beaux panoramas des Alpes. Car les Dents du Midi occupent une place unique au cœur du massif alpin. Point de repère à l’horizon, elles offrent une vue imprenable sur les montagnes, des Écrins aux Alpes bernoises. Mais, aujourd’hui, l’enjeu est tout autre. ...
Lire l'article
Vallée de Zermatt Valais Suisse - photo de montagne en noir et blanc- Lyskamm
Chroniques d'Ascension

Traversée du Lyskamm Aux confins des Alpes valaisannes

Juillet 2023. Six ans déjà que je l’ai rencontré. Six ans que sa beauté royale me fascine et que, le cœur vibrant, je le photographie. Après tant d’années, je vais enfin réaliser l’un de mes plus grands rêves. Effectuer la traversée du Lyskamm et de son arête magnifique. Suspendu entre ciel et terre, aux confins des Alpes valaisannes et de la Vallée d’Aoste. Pour mener à bien cette nouvelle ascension, j’ai la chance d’être accompagné de mon guide, Johann Filliez, ainsi que de mon ami Alexis et de son guide Antoine. Nos pas nous conduiront du Lyskamm occidental, qui s’élève ...
Lire l'article
Dent du Géant - Brouillard de montagne et mer de nuages depuis l'aiguille du midi
Chroniques d'Ascension

Ascension de la Dent du Géant Par la voie normale

Août 2023. Je m’attaque à la Dent du Géant. Cette pointe rocheuse culmine à 4013 mètres d’altitude au cœur du massif du Mont-Blanc. Elle fait partie des sommets de 4000 mètres les plus parcourus des Alpes. 14 mètres de moins et, de la lumière, elle retombait dans l’ombre. Passant inaperçue aux yeux des alpinistes en quête de records. Cette montagne, je l’admire depuis de nombreuses années. Sa silhouette évocatrice de l’immensité d’un monde dominé par des titans de pierre. J’ai réalisé d’elle de fabuleux portraits. Croc acéré d’une créature fantastique déterminée à dévorer le ciel. Mais, je n’avais pourtant pas ...
Lire l'article

Vous souhaitez recevoir 1 fois par mois des articles sur ce sujet ?

Inscrivez-vous gratuitement au Fine Alpine Post :
Newsletter - News of Above