Guide de montagne et cristallier, Johann Filliez voue depuis toujours une passion immense aux Alpes et à la haute montagne. Basé près de Verbier, au cœur du Valais suisse, il offre à ses clients l’occasion de découvrir les hauteurs sauvages sous leur plus beau jour. Fervent admirateur de cet environnement grandiose, Johann Filliez consacre sa vie à mettre en lumière les beautés d’une nature saisissante. Rencontre avec un guide hors pair animé par son amour de l’autre comme de la montagne.
Johann Filliez | Guide de haute montagne dans les Alpes valaisannes
Parlons, pour commencer, de votre activité de guide de montagne. Comment la définiriez-vous ?
Être guide me permet d’offrir à mes clients la possibilité de découvrir la montagne à leur façon. De choisir l’activité qui leur correspond, en fonction de leurs envies et de la saison. J’habite dans le val de Bagnes, près de la station de Verbier, l’une des plus importantes stations des Alpes valaisannes. En hiver, je chausse mes skis de randonnée pour mener mes clients à travers les Alpes durant quelques heures ou plusieurs jours. Je propose également un accompagnement hors-piste. À la sortie des remontées mécaniques, nous nous lançons en freeride hors des sentiers battus pour rejoindre des pentes isolées à l’écart des foules. Je pratique aussi l’ascension de cascades de glace, muni de piolets et de crampons. L’expérience est extraordinaire. Et quand vient l’été, je leur fais goûter au plaisir du canyoning, de la marche en moyenne montagne et de l’escalade sportive. Avec les plus aguerris, je réalise l’ascension des plus hauts sommets alpins.
Chaque guide a sa propre manière de travailler, en fonction de son secteur d’intervention et des activités auxquelles il s’adonne. Moi, j’aime l’idée de varier les plaisirs. Cela me permet de bien gérer mon énergie. Le lendemain de l’ascension d’un sommet de plus de 4000 mètres d’altitude, je consacre ma journée au canyoning, par exemple. Mon corps, fortement mobilisé la veille, peut ainsi récupérer. Maîtriser un nombre important de pratiques me permet également de m’adapter à la demande de mes clients et aux conditions météorologiques. Quel que soit leur lien avec la montagne, leur capacité physique et leurs souhaits, quel que soit le temps qu’il fait lorsqu’ils font appel à moi, je fais en sorte de pouvoir leur faire vivre un moment inoubliable en montagne.
Vous vous rendez compte que certaines personnes me suivent depuis plus de dix ans ! Alors il faut bien que je me renouvelle. Nous nous fixons sans cesse de nouveaux objectifs. De nouveaux lieux à explorer, hors des Alpes et du Valais. Je les emmène à l’étranger, parcourir les sommets du monde entier. Et que je les guide à la cime des Alpes ou ailleurs, nous vivons ensemble des moments exceptionnels.
Que représente, pour vous, le métier de guide de haute montagne et pourquoi avoir choisi de suivre cette voie singulière ?
Je voue une passion immense à la montagne. J’aime le vent de liberté que les hauteurs insufflent. Ce sentiment d’éternelle découverte. C’est pour cela que j’ai choisi de devenir guide professionnel. Et ce qui me donne chaque jour l’envie d’exercer mon métier, c’est la richesse du lien que je noue avec mes clients. Ils sont originaires d’horizons divers, de milieux différents, ils viennent du monde entier avec leur désir propre et leur façon d’envisager les Alpes. De chaque rencontre naît une relation unique. Et je m’efforce de leur proposer l’activité qui saura le mieux répondre à leur envie de découverte ou d’aventure. Échanger autour d’une même ferveur pour la montagne, partager avec eux des valeurs communes, voilà ce qui me guide.
Et puis, je suis profondément animé par le besoin de me sentir utile. Vous savez, rien n’égale le bonheur que je ressens lorsque je perçois dans le regard de mes clients cette petite étincelle. Quand, à la fin de la journée, leur visage s’éclaire. Parce qu’ils sont allés au-delà d’eux-mêmes, parce qu’ils ont réalisé leur rêve le plus fou, parce qu’ils ont fait corps pour quelques heures avec la nature. Quand je les vois, le cœur comblé, souffler enfin de tant de victoires gagnées sur eux-mêmes, je suis tout simplement heureux. Heureux de leur avoir fait découvrir la montagne sous un nouveau jour, heureux de leur avoir fait aimer cette nature grandiose.
L’ascension d’un sommet valaisan constitue, pour certaines personnes, le projet d’une vie. Elles s’y préparent pendant des années, et j’ai le privilège incroyable de les accompagner tout au long de ce périple mémorable. Imaginez qu’en cet instant, vous êtes la personne la plus importante à leurs yeux. Le guide qui les mène jusqu’au bout de leur rêve. La personne grâce à qui tout devient possible. Il m’est difficile d’exprimer par des mots l’intensité des sensations qui me traversent alors. Lorsque l’on vit ensemble de telles aventures, la relation qui nous unit est précieuse et indéfectible. Et la force des liens que je tisse avec mes clients, que je les accompagne en solitaire ou que je vive au rythme de leur groupe pendant plusieurs jours, ne cesse d’enrichir ma pratique et de nourrir mon humanité.
Johann Filliez | Guide professionnel porté par l’amour de la montagne
Vous parlez de votre métier avec tant de passion ! Comment définiriez-vous la relation que vous entretenez avec la montagne ?
La montagne, c’est toute ma vie ! J’y habite, j’y travaille et je ne me vois pas vivre loin d’elle. J’ai grandi en étant nourri de ses valeurs et j’essaie à présent de les transmettre à mes enfants. L’importance de l’entraide et du partage. On voit souvent la montagne comme un terrain de jeu solitaire. Mais, pour moi, c’est tout le contraire ! On évolue rarement seul en montagne, et dès que l’on avance à deux en altitude, on ne forme plus qu’une entité avec cet autre. Nos destins sont liés. Quand je grimpe en cordée avec quelqu’un, je ne forme plus qu’un avec cette personne. Nos pas se synchronisent, nos gestes se coordonnent. On s’écoute, on se respecte, on se comprend. On avance ensemble, coûte que coûte, en suivant une même stratégie. En haute montagne, nous mettons nos vies en jeu, et nos décisions ne laissent rien au hasard. La montagne fait resurgir en nous ce que l’homme a de plus beau. Une humanité largement enfouie dans notre quotidien. L’individualisme laisse alors place à la solidarité et l’égocentrisme à la fraternité. Quand on réalise ensemble l’ascension d’un haut sommet, on est parfois confronté à des conditions très difficiles. L’expérience est bouleversante et d’une intensité rare. Alors, en quelques heures seulement, les membres d’une même cordée deviennent très proches et s’accordent une confiance absolue. Rien n’égale ce sentiment d’appartenance et d’ouverture à l’autre.
Et puis, la montagne nous rappelle aussi l’importance des valeurs d’authenticité et d’humilité. Lorsque j’étais jeune guide, je me sentais fort techniquement et physiquement. J’avais l’impression de dominer la montagne, j’avais le sentiment que je pouvais forcer le passage, qu’aucune voie ne pouvait me résister. Aujourd’hui, à force de la côtoyer, de m’y plonger, je perçois la nature différemment. Je suis heureux quand la montagne me laisse passer. Je lui en suis reconnaissant. Je me faufile discrètement entre les rochers sans qu’elle me remarque. J’ai compris au fil des années que c’était la montagne qui décidait ou non de nous accueillir sur ses flancs. Et quand je me trouve face à une falaise vertigineuse ou à un glacier gigantesque, je me sens tout petit. La montagne sait nous remettre à notre juste place. Nous, minuscules humains à l’existence fugace, que sommes-nous face à ces colosses immuables de roche et de glace ?
Alors, pour répondre à votre question, la relation que j’entretiens avec la montagne est puissante et profonde. Ne vous y trompez pas : même si la montagne vous donne l’impression d’être inerte et stagnante, elle est bien vivante ! Ses glaciers coulent comme une rivière, ses rochers se brisent et déboulent le long de ses parois, la nature qu’elle abrite fourmille. Je la sens évoluer au gré des saisons et mon cœur bat au rythme de ses métamorphoses.
Votre amour de la montagne dépasse-t-il la frontière des Alpes ?
Oh oui, bien sûr ! Je voyage beaucoup dans le monde entier. Je reviens tout juste du Kilimandjaro. J’accompagne mes clients partout où la montagne est présente. La liste de nos destinations est longue ! Tanzanie, Mongolie, Bulgarie, Grèce, Caucase russe, Patagonie, Maroc, Norvège, Islande, Groenland ou Himalaya. Au printemps ou à l’automne, quand l’activité se ralentit dans les Alpes, je fais découvrir à mes clients bien d’autres destinations.
Quelle est, pour vous, la montagne la plus belle, celle qui vous touche le plus ?
Tout dépend de l’instant. C’est un peu comme un verre de vin, ça dépend avec qui on le boit ! Mais, je dirais tout de même que le Grand Combin occupe une place particulière dans mon cœur. Je suis originaire de Martigny, au bas du val d’Entremont. Le Grand Combin m’a vu naître, il m’a vu grandir, et je vis à ses côtés. Il est l’un des premiers sommets de plus de 4000 mètres d’altitude que j’ai gravis avec mon père et mon frère quand j’étais jeune. Et j’ai fait mes premiers pas d’alpiniste sur les montagnes qui l’entourent. Je repense souvent à ces moments lorsque j’y monte. Alors, finalement, je peux dire que le Grand Combin fait un peu partie de ma famille !
Johann Filliez | Ses plus beaux souvenirs dans les Alpes
Pouvez-vous nous parler de l’expérience en montagne qui vous a le plus marqué ?
Des expériences formidables, j’en vis tous les jours ! Chaque moment en montagne est unique et enrichissant. Ils me font tous évoluer, avancer. Mais, je repense à une femme que j’ai accompagnée au sommet de la Dent Blanche et du Grand Combin. Elle n’avait qu’un bras et nous ne formions qu’un. Pendant deux ans, nous nous sommes préparés à cette ascension un peu particulière. Nous avons appris à nous connaître, à nous comprendre. Je garde de ce moment un sentiment de partage incroyable.
Pouvez-vous nous raconter votre plus beau souvenir en montagne ?
C’est certainement le jour où j’ai gravi pour la première fois le Cervin seul avec mon père. Je m’en souviens comme si c’était hier. C’était une journée assez folle. J’étais aspirant-guide à cette époque et je n’étais jamais monté au sommet du Cervin. Le matin de notre départ, j’étais très stressé. Arrivé au pied de la montagne, je me suis perdu ! Impossible de trouver la voie d’accès à son sommet. Quand on ne la connaît pas, elle a tendance à se cacher. Comme si elle se réservait aux seuls initiés. Tous les autres groupes d’alpinistes sont passés devant nous. Ils étaient sans doute plus expérimentés que moi. Alors que je continuais à tâtonner, j’ai soudain vu arriver sur le sommet du Cervin un énorme nuage noir soufflé par un vent fort. Face au danger qu’il représentait, toutes les cordées ont dû rebrousser chemin en cours d’ascension. Mais, comme nous avions près d’une heure de retard sur les autres, nous avons pu poursuivre notre route. Et, alors que nous étions sur le point d’atteindre le sommet, le ciel s’est tout à coup dégagé. Nous avons eu la chance incroyable d’être les seuls à pouvoir ce jour-là rejoindre la cime du Cervin. Imaginez ce que nous ressentions ! C’était exceptionnel. Mon père et moi seuls au sommet de cette montagne légendaire. Seuls à contempler toute la beauté des Alpes. Ce jour-là, la montagne nous a accueillis. Alors qu’on se croyait perdus, elle nous a guidés à son rythme vers le ciel pour nous offrir ce moment fabuleux. Et je ne l’oublierai jamais.
Johann Filliez | Un cristallier au cœur des Alpes
Vous êtes également cueilleur de cristaux. En quoi consiste votre métier de cristallier ?
Le cristallier part en montagne à la recherche de trésors. Il les rapporte ensuite en plaine et les met en valeur avant de les vendre. Il arpente les sommets principalement en été et à l’automne, quand la neige a bien fondu. Il se rend au plus près des zones glaciaires. Là où les glaciers se retirent, de nouvelles parois rocheuses émergent, révélant des gisements que personne n’a jamais vus. Il se met aussi en quête de secteurs reculés et peu visités. Là où la haute montagne est la plus friable et faite d’éboulis. La forêt contient aussi des cristaux, mais ils sont plus difficiles à détecter car la roche y est enfouie sous la végétation. Il faut alors chercher des affleurements rocheux ou des arbres tombés sous lesquels les rochers seraient apparents.
Quels sont vos cristaux préférés ?
Dans les Alpes, on trouve principalement du quartz. J’aime beaucoup le quartz Gwindel ou quartz vrillé. Alors que le quartz cristallise d’habitude en six faces, celui-ci suit une cristallisation particulière qui lui offre toute son originalité. Et j’aime bien sûr le quartz fumé car on ne le trouve qu’à partir de 3000 mètres d’altitude. De blanc laiteux il devient noir et gagne en pureté. Il est magnifique. L’altitude amplifie sa beauté.
Que ressentez-vous lorsque vous mettez au jour des cristaux ?
C’est une sensation indicible. Partir à la quête de cristaux réveille en moi des souvenirs merveilleux. Je suis venu à la montagne par l’attrait des cristaux. Quand j’étais enfant, mon père nous emmenait, mon frère et moi, les cueillir en montagne. Imaginez l’ivresse d’un enfant qui part à l’aventure à la recherche de trésors. Nous marchions pendant des heures avant d’en découvrir. Nous étions soudés autour d’une même passion, et c’est encore le cas aujourd’hui. Quand on se lance ensemble dans cette quête grisante, on oublie tout. Au contact de la montagne et concentrés sur notre objectif, plus rien n’a d’importance. Ni l’heure qui s’écoule ni la météo. Alors, par mesure de sécurité, nous nous répartissons les tâches. Quand l’un de nous prélève les pièces, l’autre sélectionne les plus intéressantes et les emballe. Celui qui extrait les cristaux du four où ils se trouvent agit avec ferveur, porté par la fièvre de l’or, tandis que le second, soumis à la fraîcheur des vents, veille au temps qui passe. C’est lui qui signale au groupe quand vient le temps de plier bagage. Car la montagne, même lorsqu’elle nourrit nos rêves, requiert notre vigilance.
Partir ainsi pendant plusieurs heures loin de la maison et en dehors du monde m’a appris dès l’enfance à apprécier les choses de la vie. Tout ce qui peut nous paraître banal et relève pourtant du confort le plus absolu. Prendre une douche bien chaude au retour de l’effort, profiter d’une soirée en famille au coin du feu, se reposer enfin au creux d’un lit douillet. Lorsque l’on retrouve ces plaisirs simples après des jours de privation, on oublie très vite le manque et la douleur. Nos échappées en montagne m’ont appris à rester conscient chaque jour de la chance que j’ai de vivre à l’abri du besoin et entouré des gens que j’aime. Et quand je reviens d’une ascension ou d’un long voyage, je me réjouis de vivre en Suisse, dans un cadre à ce point magnifique. Comblé par les forêts et les montagnes qui m’entourent, je m’émerveille de ce que j’ai et que je ne voyais plus à force d’habitude. Ces valeurs, j’essaie à mon tour de les transmettre à mes enfants.
Johann Filliez | Transmission et mise en lumière du patrimoine alpin
Votre métier de guide de haute montagne n’est pas sans risques. Votre rapport à la vie et à la montagne a-t-il évolué depuis que vous êtes devenu père ?
Mon rapport à la vie a évolué, c’est certain. Mes fils ont bientôt 5 et 3 ans et, quand on devient papa, on n’est plus responsable que de soi-même. Quand je pars en montagne et que je suis loin d’eux, je pense à mes enfants et à ma femme. Ils sont toujours à mes côtés. Mais, cette force nouvelle n’a pas vraiment fait évoluer mon rapport à la montagne. Dans ma pratique de guide, j’ai toujours veillé à rester le plus prudent possible. J’ai toujours eu un profond respect pour la nature et pour la vie, et devenir père n’a pas changé ma façon d’envisager le risque. Je pars juste moins longtemps pour pouvoir profiter au mieux de ma famille.
Vous savez, quelle que soit l’activité que je pratique en montagne, je n’ai pas l’impression de prendre beaucoup plus de risques que quelqu’un qui prend sa voiture chaque jour pour se rendre au travail. J’ai presque plus peur sur la route qu’en montagne, d’ailleurs ! Sans doute parce qu’en voiture, ma survie dépend en partie de l’attitude des autres conducteurs, alors qu’en montagne j’ai davantage de prise sur les risques que je prends ou non. La montagne est exigeante mais loyale.
En quoi diriez-vous que votre activité de guide de haute montagne contribue à mettre en lumière la beauté des Alpes et de la haute montagne ?
La plupart des gens ont changé d’optique quand ils viennent en montagne. Auparavant, ils avaient pour objectif de réaliser l’ascension de tel sommet ou tel exploit sportif. Désormais, ils rejoignent les Alpes pour s’éloigner de l’agitation du monde, pour se couper de l’extérieur. Ils aspirent au calme et souhaitent vivre en montagne une expérience puissante. Un temps hors de leur quotidien pour mieux s’ouvrir au monde et se reconnecter à eux-mêmes. Le chemin devient en soi un objectif et le retour à la nature une quête.
J’offre aux personnes qui me font confiance la possibilité d’accéder à des lieux exceptionnels. Je leur fais découvrir les splendeurs des Alpes et j’essaie de les sensibiliser à cet environnement unique. Au fil de nos expéditions, je leur parle des roches, des plantes, de l’histoire des sommets et de l’alpinisme. J’aime leur ouvrir les yeux sur l’univers fabuleux de la montagne. Elle nous émerveille autant qu’elle nous surprend. Qui imagine par exemple que derrière les hauts sommets que l’on admire se cachent d’immenses plaines glaciaires qui relient les vallées entre elles ? J’aime voir dans les yeux des gens leur étonnement et leur joie à l’idée d’avoir percé les secrets de la montagne, d’avoir approché sa vérité profonde.
La haute montagne est un monde à part entière et je me sens le devoir de faire partager aux autres son incroyable beauté. J’aime transmettre, j’aime éclairer, j’aime nourrir l’esprit des personnes que j’accompagne. Aujourd’hui, tout le monde a un avis tranché sur tout. Alors, proposer aux gens un regard nouveau sur les Alpes, leur faire comprendre les choses autrement, me paraît essentiel. Mes parents et mes grands-parents m’ont fait découvrir les traditions alpines, le mode de vie d’autrefois, l’agriculture et la transhumance. Alors, il me semble important de pouvoir transmettre à mon tour l’histoire du milieu alpin. Qu’y a-t-il de plus essentiel que de connaître ses racines pour pouvoir s’épanouir ? Les générations futures sauront d’autant mieux appréhender le monde de demain s’ils connaissent les richesses de leur terre et l’héritage que leur lèguent les montagnes.
Johann Filliez continue de nous guider de cime en cime à la découverte des plus beaux sommets des Alpes et d’ailleurs. Grâce à lui, j’ai poursuivi des aventures fascinantes. À ses côtés, j’ai réalisé l’ascension de montagnes légendaires. À plus de 4000 mètres d’altitude, nous avons côtoyé le ciel, portés par la splendeur des panoramas qui s’offraient alors à nous. À travers le massif du mont Rose, la Couronne impériale de Zinal ou le triptyque bernois, nous avons vécu ensemble des instants inoubliables. Et la vie nous conduira encore, je l’espère, à partager bien d’autres odyssées.