Aux confins du Valais et des Alpes bernoises, le Finsteraarhorn déploie ses arêtes pour transpercer le ciel. Reine d’un royaume gigantesque et superbe, cette montagne m’inspire et fait battre mon cœur. Pendant de longues années, j’ai rêvé d’en brosser le portrait. De sublimer par la photographie la puissance du Finsteraarhorn, sommet le plus élevé des Alpes bernoises, qui se dresse flamboyant à 4274 mètres d’altitude.

En ce printemps 2019, le soleil se lève dans les Alpes bernoises. Aujourd’hui, pas de brume. Les montagnes s’éveillent lentement, loin des hommes et à l’abri des vents. Elles étirent leurs ombres, exposent leurs flancs blanchis à la douceur de l’aube. Et d’arête en arête, notre regard s’envole jusqu’à l’orée du ciel. Les Alpes sont sereines et leur éclat vibrant.

Aux côtés du Finsteraaarhorn, on aperçoit le Gross Grünhorn et les Hinteres et Grosses Fiescherhorn. Ces montagnes fabuleuses que je viens de gravir. À les revoir ainsi, je repense à ces jours d’ascension à ski. À mes incertitudes comme au bonheur absolu que j’ai ressenti quand enfin j’ai atteint leur cime vertigineuse. En arrière-plan de la photographie, l’Eiger et le Mönch, colosses légendaires, se confondent à l’horizon. La montagne est radieuse en cette fin d’hiver. J’aime l’équilibre qui naît de ses formes. Ce jeu d’ombres et de lumière qui soulignent la splendeur de ses traits. Au détour des roches et des glaces éternelles, j’aime la prestance du Finsteraarhorn et de ses frères inébranlables.