Portrait de l’Aiguille du Tour qui se dresse à la frontière entre la France et la Suisse dans le massif du Mont-Blanc. La photographie a été réalisée depuis le glacier de Trient. Le sommet domine le monde de glace et fascine par sa facilité d’accès. Les alpinistes sont nombreux à tenter son ascension avant de s’élancer vers le mont Blanc. Son sommet s’atteint depuis le refuge Albert Premier en France ou par la cabane de Trient en Suisse.

Après la tempête, le vent a sculpté des vagues sur le glacier. J’aime cette dynamique de mouvement qui contraste avec la permanence glacée. La fragilité et la force alpine se manifestent simultanément. L’Aiguille du Tour, quant à elle, émerge comme un iceberg dans un océan de glace. Comme un îlot rocheux perdu au milieu d’un monde d’eau gelée. Dans cet univers sublime et mystérieux, j’exalte la beauté de la montagne. La lumière rasante caresse les contours du sommet, reflétant une symétrie presque parfaite de l’aiguille. Lorsque l’ombre rencontre la clarté, chaque élément semble parfaitement aligné.

À travers ce tableau, je rends hommage à la grandeur de la nature et à ces instants éphémères qui, bien qu’évanouis, continuent de résonner dans l'âme de ceux qui les ont vécus.

Je me souviens de ma première ascension de l’Aiguille du Tour. Avec un ami, nous sommes partis de nuit, puis l’aube nous a accueillis au sommet. Instant suspendu entre ciel et terre, où chaque détail du panorama se teintait des premières lueurs du jour. Le paysage, à peine réveillé de la nuit, révélait déjà une infinité de nuances et de contrastes saisissants. Instant inoubliable que je souhaite partager avec vous à travers cette œuvre d’art.