À propos de l'oeuvre
Cette photographie de l'Aiguille Verte est unique. Je voulais montrer le versant Ouest de cette montagne en alignant les trois principales voies historiques d'ascension, voies de légende. A gauche, l'arête sans nom rayonne dans ses éclats de glace et de neige : c'est la partie la plus lumineuse de cette œuvre. Au centre, l'arête du Moine déchire, comme un éclair, la composition. Elle donne toute sa force à ce cliché. Entre roc et glace, elle s'élève puissamment vers les cieux, transperçant une épaisse mer de nuages. A droite, dans l'ombre mystérieuse et profonde de ce royaume céleste, l'arête du Jardin reste discrète, baignée dans les noirs profonds du massif. Dans un clair-obscur, le couloir Whymper apparaît, périlleux et inhospitalier, bien qu'étant la voie d'accès la plus simple.
La force de cette photographie, c'est la maîtrise des contrastes. Tout y est, harmonieusement réparti : les blancs éclatants de l'aiguille embellie par les derniers rayons du soleil touchant encore les cimes ; le jeu des gris puissants, dessinant les contreforts du sommet; L'ébène des roches écorchant les volutes de nuages crémeux... cette œuvre est un songe, un mélange d'impressions. Vivante, elle bouge, s'anime. Le spectateur attentif sent le souffle puissant du vent ; la tiédeur des rayons mourant ; le silence éternel et mystique de la nuit s'installant après une tempête hivernale. Tout dans ce cliché appelle à la verticalité : les arêtes s'entrechoquent, les rocs s'élèvent. La terre et le ciel résonnent à l'unisson.
Avec le Cervin, l'Eiger et les Grandes Jorasses, cette montagne est un défi : c'est un diamant sauvage.
Tirage d'art
Édition Unique
Certificat et Signature
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