Portrait panoramique des Aiguilles Rouges d’Arolla qui brandissent leur pointe entre le val d’Hérémence et le val d’Arolla. La silhouette volontaire et élégante de ces montagnes m’inspire depuis toujours. Elle me rappelle les formes audacieuses des Aiguilles de Chamonix ou des Aiguilles d’Arves. En arrière-plan de la photographie, le Grand Combin s’élève lui aussi dans les Alpes valaisannes. Créature glaciaire aux allures colossales, il culmine à 4313 mètres d’altitude au-dessus du val de Bagnes.

Les Aiguilles Rouges d’Arolla comme le Grand Combin affrontent ici les derniers soubresauts d’une tempête furieuse. Balayées par les vents, les montagnes renaissent, plus pures que jamais. De l’un à l’autre des sommets, notre regard voyage au cœur d’un monde éphémère et pourtant primordial. Et j’aime, par la photographie, l’immortaliser ainsi. Révélant les facettes sublimes et implacables des plus hauts reliefs alpins.

Tête-à-tête magistral à la cime des Alpes. Les montagnes s’interpellent, célèbrent en chœur leur victoire. Théâtre d’ombre et de lumière sur un tapis de brume, la nature révèle ici son absolue beauté. Évanescence foudroyante au-dessus du Valais. Les lignes élancées des Aiguilles Rouges d’Arolla font écho à la carrure robuste et imposante du massif des Combin. La neige cristalline répond à la roche sombre et d’une dissonance tumultueuse naît une ode symphonique à la sérénité et à la plénitude.