Les Alpes recèlent des joyaux précieux et méconnus. Et lorsque d’aventure nous les surprenons, nous sommes subjugués par leur magnétisme. Quelle que soit l’altitude à laquelle ils s’élèvent et quel que soit le lieu de leur incandescence, ils emportent notre âme vers d’autres horizons. Je consacre mon art à immortaliser la splendeur ardente de ces cimes fabuleuses. Attentif au souffle des montagnes et aux mouvements du temps, je guette les sommets. Jusqu’à ce qu’ils dévoilent leur magnificence.

Dans les Alpes bernoises, l’Altels sort soudain de l’ombre à 3630 mètres d’altitude, incarnation vibrante du plus beau sommet du monde. Alors que le jour succède à la tempête, alors que les nuages se déchirent, l’aube dévoile la cime étincelante. De ses racines sombres, sa corniche grandiose s’élance vers le ciel pour devenir flambeau. Comme l’éclat puissant d’une montagne reine, comme la mélodie naissante d’une nature fabuleuse. Comme l’hymne sublime d’un royaume éternel.

À contempler ainsi l’Altels en majesté, notre regard voyage au cœur d’un autre monde. La beauté de ses crêtes givrées, sa corniche sculptée par les vents, sa roche blanchie aux mille merveilles. Sa face vertigineuse ornée du drapé scintillant d’un souverain millénaire. Prestige de l’œuvre qui, par-delà la roche glacée, met en lumière l’essence des montagnes et la grandeur des Alpes.