Aravis
Émergence Céleste
À propos de l'oeuvre
Voici le massif des Aravis, majestueux et irréel, se révélant au sortir d’une tempête hivernale. Des flots de brume encore tourbillonnants enveloppent les versants, conférant à la scène une aura féérique. Sous nos yeux, les cimes semblent flotter au-dessus du vide, surgissant l’une après l’autre en une succession de plans qui nous guident vers le sommet ultime : la célèbre Pointe Percée.
Le voyage commence au premier plan avec la Grande Balmaz, humble gardienne qui amorce cette traversée onirique. Sa silhouette se découpe dans l’atmosphère ouatée, comme si elle émergeait d’un océan de nuages. À sa droite, la Roualle, massive et imposante, affirme la puissance brute de la roche. Son arête se dévoile lentement, mêlant courbes douces et aspérités rugueuses sous le voile immaculé de la neige.
Plus loin, on aperçoit Tête Pelouse, délicatement enveloppée par la brume qui se retire. À chaque instant, de nouvelles nuances de gris se dessinent, soulignant la finesse de ses crêtes.
A sa droite se dresse la Miaz dominant le vallon de Tré le Crot sauvage et immaculé. Non loin de là, la Roche Perfia se dresse, porteuse d’une atmosphère à la fois sereine et sauvage. Un peu en retrait, le fameux Trou de la Mouche attire l’œil : une arche naturelle creusée dans la paroi, dans laquelle on distingue nettement une personne. Sa présence, minuscule face à l’immensité, rappelle combien nous sommes peu de chose devant la grandeur des montagnes.
Continuant l’ascension imaginaire, nous découvrons Tardevant, ses pentes courbes s’éclairant au gré des percées lumineuses. La scène est suspendue dans le temps : des volutes de brouillard s’accrochent encore à certaines arêtes, tandis que d’autres se libèrent soudain, révélant d’immenses surfaces d’un blanc scintillant. S’ensuivent le Mont Flory et, plus loin, le Mont Charvet, dont le profil acéré se découpe dans le ciel encore chargé de nuées. Chaque sommet semble se mettre en scène, surgissant de cette mer de nuages pour revendiquer son identité propre.
Au fond, culminant à 2750 mètres, la Pointe Percée règne en souveraine sur les Aravis. Son sommet si caractéristique domine l’horizon, fier témoin de la force des éléments qui viennent de balayer la région. C’est vers elle que converge notre regard. L’habit enneigé qui la pare paraît presque trop parfait, dessiné par les vents. Son allure élancée et sa pointe effilée la rendent instantanément reconnaissable, comme un emblème que l’on ne se lasse jamais d’admirer.
Dans cette œuvre, j’ai souhaité retranscrire la dimension profondément sauvage du massif. Malgré la proximité des vallées et des hommes, ces montagnes conservent un caractère indomptable. Les contrastes argentés soulignent la fraîcheur de la neige récemment déposée, tandis que l’épaisseur résiduelle des nuages rappelle la violence toute récente de la tempête. Dans ce paysage encore tourmenté, la lumière délicate du matin vient caresser les sommets, offrant un spectacle d’une rare subtilité.
Au fil des ans, j’ai appris à guetter ces instants fugaces où la montagne révèle un visage nouveau. Quand la brume se lève, quand les rayons solaires percent pour la première fois, quand tout s’apaise mais que rien n’est encore figé. C’est alors que l’on prend pleinement conscience de la puissance du paysage et de la part de mystère qui l’habite. Cette scène, où les Aravis éclosent dans les cieux, nous invite à la contemplation et au respect. Un fragment d’éternité que j’espère partager avec vous, pour que jamais ne s’éteigne la flamme de l’émerveillement.


Tirage d'art

Édition Limitée

Certificat et Signature
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