Au cœur de ce panorama trône le Cervin, montagne reine des Alpes valaisannes. À sa gauche, le massif des Mischabels s’élève à la frontière des vallées de Zermatt et de Saas Fee. Les lignes intrigantes et rondes de l’Alphubel répondent aux pointes acérées de la Nadelgrat et du Dom des Mischabel, cime la plus haute du seul territoire Suisse. Sur la droite de la photographie panoramique, le Weisshorn, le Zinalrothorn, l’Obergabelhorn et la Dent d’Hérens surgissent des confins du val d’Anniviers et de la vallée de Zermatt.

Diamant éternel de roche et de glace, le Cervin s’impose à nos âmes rêveuses. Sentinelle inébranlable portée par l’ardeur des murailles voisines. J’ai réalisé cette photographie en noir et blanc des hauteurs de Riederalp, de Bettmeralp et de Fiescheralp. De la rive droite du Rhône, aux abords du glacier d’Aletsch, les montagnes valaisannes apparaissent grandioses. Sentez votre regard emporté par la splendeur de tous ces sommets de plus de 4000 mètres d’altitude. Ces 17 montagnes, je les ai gravies. Une à une, j’ai eu la chance de les parcourir. Et à les contempler ainsi, je sens mon cœur vibrer. L’instant est féérique.

Sous les premières neiges de l’automne, les Alpes valaisannes renaissent au petit jour. Une mer de nuages s’est emparée de la vallée du Rhône. Seuls les hauts sommets triomphent de la brume pour faire danser le ciel. Leurs glaciers encore ouverts guettent les vents furieux pour se régénérer. La vue est magistrale. D’ombre et de lumière, les lignes se répondent. Les voix de la montagne et des nuages mêlées murmurent à la nature son infinie beauté.