Verticalité enivrante de la Cime de l’Est, reine du massif des Dents du Midi. Ce sommet légendaire fait vibrer mon cœur depuis que je l’ai découvert pour la première fois. Je vous emmène dans un voyage céleste, à proximité d’Evionnaz. Sous cet angle, on pourrait confondre la montagne avec le Cervin. Ode à la majesté, à la splendeur éternelle du monde d’en haut.

Il a fallu que je m’arme de patience pour réaliser cette magnifique photographie en noir et blanc. Après des années d’attente, la Cime de l’Est s’est finalement parée de sa plus belle robe pour révéler aux hommes son âme vibrante. Cette nuit d’hiver fut marquée par de fortes chutes de neige. Aux alentours de midi, alors que le calme revenait, la brume semblait jouer avec la roche. Au cœur de ce ballet incessant entre les éléments, je perçois une pureté. La roche scintille grâce à la neige fraîchement tombée. Elle illumine le tableau comme un diamant niché au creux d’un bijou. Dans l’angle de la photographie, j’ai choisi de capturer une partie de la forêt, un détail rarement mis en lumière dans mes œuvres de montagne. Comme je me trouvais 2500 mètres plus bas que le sommet de la Cime de l’Est, j’ai voulu retranscrire l’immensité de sa face et le contraste entre le royaume des hommes et le monde d’en haut. La tête rivée en direction du ciel, cette montagne m’inspire sans cesse.