Je vous emmène au cœur d'une œuvre empreinte de pureté. La Dent Blanche s'élance vers le ciel entre le Val d'Hérens et le Val d'Anniviers. Culminant à 4357 mètres d'altitude, 800 mètres séparent le pied du sommet de la montagne. À droite, l'arête de Ferpècle tranche le ciel. À gauche, l'arête des Quatre ânes trace une ligne presque parfaite. Face à nous, l'arête Nord et, à ses pieds, le bivouac du col de la Dent Blanche. Sur le versant du Val d'Anniviers, la montagne a givré ; de son autre face, la roche est sèche et verticale. Pendant la nuit, la nature a repeint les contours de la montagne d’or blanc. « Monstrueuse coquette », disait Maupassant. Elle est cette montagne reine, qui trône avec fierté, qui nous ensorcèle.

Les plans s’enchaînent, la brume se dégage, et nos yeux sont rivés sur la Dent Blanche. Pyramide parfaite, elle nous révèle son royaume céleste. Dans cette œuvre en noir et blanc, j’ai cherché à retranscrire un contraste lumineux et contemporain. Le soleil se reflète sur la Dent Blanche avant d’illuminer nos cœurs. L'œuvre nous apaise et nous invite à nous évader vers l'au-delà. Voyage unique en haute montagne, la Dent Blanche nous amène à contempler la beauté d'une nature vigoureuse et flamboyante. D’un tel spectacle, on se nourrit de pureté et de sérénité.