À mille lieues des miens et par-delà les Alpes, je me noie dans la brume en quête de repères. Quand elle surgit soudain des profondeurs du ciel tel un aileron de requin qui découpe les flots. La Dent d’Hérens comme ultime victoire. Cap rocheux émergeant du néant pour proclamer au monde que l’espoir est permis. Que nul ne peut briser la force de la vie. Lorsque la nature crée son œuvre maîtresse à plus de 4000 mètres d’altitude au-dessus de Zermatt, je lui dédie mon art. De tout mon être, de toute mon âme, je m’efforce de transmettre de la montagne magistrale la splendeur fulgurante.

Plus qu’un portrait, cette œuvre est une évocation. Beauté envoûtante des hauteurs, prodige de la nature. Où le noir et le blanc se mêlent pour nous emporter au gré d’une mer d’argent. Où, la tempête apaisée, le ciel renaît sous sa plus pure forme. Où la montagne nous guide au creux de l’essentiel. Arêtes millénaires, courbes inébranlables, vapeurs de l’instant. Comme dans un souffle, la Dent d’Hérens tout à coup mise à nu nous touche en plein cœur. Quelques lignes cristallines et nébuleuses qui par leur magnificence révèlent l’indicible.

Je vous propose cette photographie panoramique de la Dent d’Hérens comme on invite au voyage. Votre imaginaire comme seul gouvernail. Dans cet irréel de roche et de glace, au cœur de cette abstraction fabuleuse, la montagne se dévoile. Comme le tableau reflète votre propre vérité.