Blancheur immaculée dans le massif des Mischabels, au cœur des Alpes valaisannes. Cette forteresse se dresse entre la vallée de Zermatt et la vallée de Saas Fee, toutes deux connues pour héberger de nombreuses montagnes de plus de 4000 mètres d’altitude. Sur cette photographie panoramique en noir et blanc, elles sont 8 à sculpter l’horizon. Le Dirruhorn, l’Hobärghorn, le Stecknadelhorn, le Nadelhorn, le Lenzspitze, le Dom, le Täschhorn et l’Alphubel.

J’ai rêvé pendant de longues années de cet instant magique. Où la muraille fraîchement blanchie s’élève entre ciel et terre au-dessus d’un lit de nuages. Où la face ouest du massif des Mischabels se révèle à contre-jour. Au centre de la photographie, le Dom se dresse en majesté. Plus haut sommet entièrement suisse, sa face nord est illuminée en ce matin d’été par les premiers rayons du soleil. Face à nous, la Festigrat nous mène entre ombre et lumière à la cime du Dom. L’une des plus belles voies d’accès à cette montagne légendaire.

L’œuvre nous fait voyager au cœur d’un monde sauvage où la nature règne en maître. Ce jour-là, les éléments ont fusionné pour nous offrir un spectacle de toute beauté. L’occasion est rare, alors je la guette. Pour espérer un jour pouvoir être le témoin de ces moments de grâce. Admirer ce paysage féérique élève mon âme et ravive mon cœur. Contempler pendant des heures la montagne ainsi magnifiée. Les formes de ses crevasses, de ses arêtes, les textures nouvelles qui modèlent ses parois. La lumière indirecte qui éclaire les Mischabels met en valeur les détails de ses faces. Au-delà de l’instant où la montagne me dévoile sa beauté, chaque jour au contact de l’œuvre est un nouveau voyage. Cette photographie fait partie de ma collection Royaume céleste. Car la montagne s’élève flamboyante au-dessus de la brume. De sa prestance fascinante, elle domine le ciel.