Portrait sculptural d’un géant de Zinal. Le Weisshorn titanesque s’élève au-dessus du vallon de Turtmann. Devant lui, le Bishorn, son frère, lui prête main-forte. C’était il y a deux ans déjà et mon cœur vibre encore de tant de beauté. La montagne est entourée de ses sentinelles blanches, le Brunegghorn sur la gauche et, sur sa droite, les Üssers Barrhorn. Quand à l’horizon, l’Obergabelhorn exhorte le Weisshorn à déchirer le ciel.

À travers cette photographie en noir et blanc, je vous offre tout ce que j’admire de la haute montagne. Ces flancs somptueux parés de neige pure, ces glaciers suspendus qui ont soif d’éternité. Le long des arêtes, le chemin prend forme, le rêve prend vie. Le voyage nous mène à l’inaccessible, et l’on ressort grandis, sereins et heureux.

J’aime cette lumière particulière de l’automne où les premières neiges saupoudrent les rochers. J’aime quand l’ombre et la lumière dansent ensemble sur les sommets. Quand à l’aube naissante, elles façonnent les cimes et les dotent de puissance et de profondeur. Et voyez ce nuage, joyau vaporeux, qui hisse le tableau au rang de chef-d’œuvre. Que serait le Weisshorn sans ce diadème ? Je me plais à penser que la brume est ici bien délicate de ne pas camoufler le héros du jour. Magnifique Weisshorn jouissant de la lumière dans le ciel du Valais.

Les formes ici se superposent, les plans s’enchaînent. D’une succession d’arêtes et de flancs escarpés, la montagne suprême surgit dans les Alpes. À contempler cette œuvre, vous voilà enivrés par cette mélodie née de la nuit des temps. De l’ombre à la lumière et toujours sur un fil, vous franchirez les cimes en quête du Weisshorn.